milkmak.psykopat - Paradoxeonce upon a time...Cowbloghttp://milkmak.psykopat.cowblog.frFri, 09 Jul 2010 00:41:20 +0200180Trois ombres - Cyril PedrosaFri, 09 Jul 2010 00:41:00 +0200Fri, 09 Jul 2010 00:41:00 +0200http://milkmak.psykopat.cowblog.fr/trois-ombres-cyril-pedrosa-3016806.htmlmilkmak.psykopathttp://milkmak.psykopat.cowblog.fr/images/2134107521.jpg0
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0000000000 Un ami précieux,
0000000000 après un long voyages dans
0000000000 de lointains pays d'Orient, m'a
0000000000 rapporté un étrange poème.
 

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000000000000000 Trois phrases...
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... Qui me tiennent lieu 00000000000000000
de refuge... 00000000000000000
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00000000000 ... Lorsque je
00000000000 vacille un peu.
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00 « Dans ce paysage de printemps,
00 Il n'y a ni meilleur ni pire.
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000 Les branches des fleurs
000 poussent naturellement.
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Certaines sont longues, 00000
certaines sont courtes. »
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0000000000Tenir debout.

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1984Thu, 22 Apr 2010 12:05:00 +0200Thu, 22 Apr 2010 12:05:00 +0200http://milkmak.psykopat.cowblog.fr/1984-2989006.htmlmilkmak.psykopat « Au cours de tels rêves, on prend conscience de faits et d'idées qui gardent leur valeur quand on est réveillé. Ce qui frappa soudain Winston, c'est que la mort de sa mère, survenue il y avait près de trente ans, avait été d'un tragique et d'une tristesse qui seraient actuellement impossibles. Il comprit que le tragique était un élément des temps anciens, des temps où existaient encore l'intimité, l'amour et l'amitié, quand les membres d'une famille s'entraidaient sans se demander au nom de quoi. »

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Temps et vie, tempête de vent.Sun, 21 Mar 2010 16:54:00 +0100Sun, 21 Mar 2010 16:54:00 +0100http://milkmak.psykopat.cowblog.fr/temps-et-vie-tempete-de-vent-2978636.htmlmilkmak.psykopatTemps et vie, tempête de vent.

à Sharky

  La pluie commence à tomber, et, sous le ciel nocturne, je commence à peine à réaliser à quel point je me sens seule. Autour de moi, ruine, désolation, mort. Mes camarades sont étendus au sol, et rien ne pourrait désormais les faire revenir de mon côté du miroir. Les yeux vides de certains regardent encore leur nadir, et les expressions des autres restent figées dans la douleur et la peur. Les perles de sang s’évaporent de leurs corps, se mêlent aux larmes des yeux celèstes regrettant leur départ. Les rhododendrons sauvages, parapluies naturels, naturellement percés, s’abreuvent avidement de cette amère potion. Potion liquide, liquides de vie. Et dans la terre qui, plus tard, donnera naissance à des herbes vermeille, comme l’océan enfante ses épais cheveux d’or, les petites vies pourront, sous l’accalmie des gouttes, retracer le refuge où leurs enfants vivront. Cycle de vie, de mort. Spirale infinie du défilement du temps.

Moi, dans cette ville morte, sous le flot et le flux d’un cosmique chagrin, je recherche en vain le sablier du temps.

 

Au loin, au centre d’un labyrinthe dont la sortie n’est plus, s’élève face au vent, un vieux jeu de tarot, haut comme un chapiteau, fin comme une brindille, fragile comme la pensée, cassant comme le cristal… Comme le cœur d’un enfant. Les ancestrales arcanes aux regards brisés et aux corps fissuré, chuchotent dans la tempête, la fin du jour présent, berçant les âmes des hommes, des plantes et des formes, protégeant de la colère des cieux un chat noir faiblissant.

Plus loin dans l’ouragan, plus près sous les rafales, se dresse un cimetière, qui s’oublie  entièrement, dans la fureur du sable et de cinq éléments. Des feux folets, brefs signes de vie dans ce défunt milieu où la joie abandonne, dansent et chantent sous le retard mourant de leur sourd désespoir. En réponse à leurs signaux, dans mon calme troublant, mes bolas enflamment les airs de cercles merveilleux, contredisant leur peur, approuvant leur angoisse, citant dans leur détresse, l’effroi du temps qui passe. Leur soupir chaud s’égare, soufflé par le blizzard, et la solitude revient, emprisonnant le temps, ralentissant les heures… Précipitant la fuite des secondes et minutes. Et les fins grains s’écoulent, comme s’envole un nuage.

Près des catacombes, dans la discrétion malsaine des hurlements du vent, deux cyprès, tels des lances, sont les gardiens de ce silence.


Alyss

Contraintes :
. Seule dans une ville en ruine
. Cherchant quelqu'un ou quelque chose
. Dans un château de cartes
. Cyprès
. Spirale
. Chat
. Parapluie
. Rhododendron

 

 

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Litt...Sat, 20 Feb 2010 23:36:00 +0100Sat, 20 Feb 2010 23:36:00 +0100http://milkmak.psykopat.cowblog.fr/litt-2968429.htmlmilkmak.psykopat 'Je le sais que tout irait sur des roulettes, s'il y avait des roulettes. Mais ils n'y a pas de roulettes. A l'endroit où il devrait y avoir des roulettes il y a des boulons.' http://milkmak.psykopat.cowblog.fr/images/9782070303977FS.gif
'Le hêtre de la scierie n'avait pas encore, certes, l'ampleur que nous lui voyons. Mais, sa jeunesse (enfin, tout au moins par rapport à maintenant) ou plus exactement son adolescence était d'une carrure et d'une étoffe qui le mettaient à cent coudées au-dessus de tous les autres arbres, même de tous les autres arbres réunis. Son feuillage était d'un dru, d'une épaisseur, d'une densité de pierre, et sa charpente (dont on ne pouvait rien voir, tant elle était couverte et recouverte de rameaux plus opaques les uns que les autres) devait être d'une force et d'une beauté rares pour porter avec tant d'élégance tant de poids accumulé. Il était surtout (à cette époque) pétri d'oiseaux et de mouches ; il contenait autant d'oiseaux et de mouches que de feuilles. Il était constamment charrué et bouleversé de corneilles, de corbeaux et d'essaims ; il éclaboussait à chaque instant des vols de rossignols et de mésanges ; il fumai de bergeronnettes et d'abeilles ; il soufflait des faucons et des taons ; il jonglait avec des balles multicolores de pinsons, de roitelets, de rouge-gorges, de pluviers et de guêpes. C'était autour de lui une ronde sans fin d'oiseaux, de papillons et de mouches dans lesquels le soleil avait l'air de se décomposer en arcs-en-ciel comme à travers des jaillissements d'embruns. Et, à l'automne, avec ses longs poils cramoisis, se mille bras entrelacés de serpents verts, ses cent mille mains de feuillages d'or jouant avec des pompons de plumes, des lanières d'oiseaux, des poussières de cristal, il n'était vraiment pas un arbre. Les forêts, assises sur les gradins des montagnes, finissaient par les regarder en silence. Il crépitait comme un brasier ; il dansait comme seuls savent danser les être surnaturels, en multipliant son corps autour de son immobilité : il ondulait autour de lui-même dans un entortillement d'écharpes, si frémissant, si mordoré, si inlassablement repétri par l'ivresse de son corps qu'on ne pouvait plus savoir s'il était enraciné par l'encramponnement des prodigieuses racines ou par la vitesse miraculeuse de la pointe de toupie sur laquelle reposent les dieux. Les forêts, assises sur les gradins de l'amphithéâtre des montagnes, dans leur grande toilette sacerdotale, n'osaient plus bouger. Cette virtuosité de beauté hypnotisait comme l'oeil des serpents ou le sang des oies sauvages sur la neige. Et, tout le long des routes qui montaient ou descendaient vers elle, s'alignait la procession des érables ensanglantés comme des bouchers.'
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Square des Tilleuls – Mars via la LuneWed, 20 Jan 2010 23:07:00 +0100Wed, 20 Jan 2010 23:07:00 +0100http://milkmak.psykopat.cowblog.fr/square-des-tilleuls-mars-via-la-lune-2956790.htmlmilkmak.psykopat Square des Tilleuls – Mars via la Lune
 
à Twix

  Il est petit. Il est tout petit.
Il doit avoir 7 ans, et c’est Indiana Jones.
  Autour de lui, il y a des pigeons, il y a des bancs, il y a des arbres. Des grands platanes.
Il y a des vieux. Enfin surtout un vieux. Un vieux croûton qui le regarde avec dédain. Encore un de ces monsieurs qui ont réussi dans la vie, eux, madame. Qui sont sérieux.
  Je ne pourrais le décrire mieux qu’en vous citant l’homme d’affaire du petit prince de Saint Exupéry.
Le vieillard est là, donc, à quelques mètres du jeune héros. Mais jamais deux esprits n’ont été si éloignés. Les années lumières elles-même ne pourraient accrocher au sol – où stagne le vieil homme – la tête du gosse volant dans les étoiles.

  Plus loin, au beau mileu de la place, il y a un manège. Un vieux manège cassé qui ne tourne plus.
  Dans le mangène vit un rat.
    Un petit rat qui ferait hurler l’ancêtre et rire le mioche, s’ils pouvaient en avoir conscience.
Ce minuscule rat ferait également pleurer la petite fille qui regarde le manège avec mélancolie.
Elle aurait aimé que le manège tourne encore, ne serait-ce qu’aussi lentement que tourne la planète sur laquelle n’est plus le garçonnet.
  Elle aurait aimé avoir une de ces sucettes en spirale que vend le marchand dans un coin du square.
    Elle aurait aimé que le petit garçon veuille jouer avec elle.
Elle aurait voulu qu’il se passe quelque chose dans sa vie de gamine de 7 ans.
Qu’une vache passe, au volant d’une voiture.
  Que des corbeaux deviennent blancs sous ses yeux.
    Qu’un chat noir se transforme en sorcière devant son regard stupéfait.
Que le petit garçon veuille jouer avec elle.

Mais voilà une heure qu’elle l’attend. Elle part.
  Sans voir que le vol d’Harry à destination de Mars n’a pu décoller, car le pilote a vu une petite fille mourrant de faim, et qui lorgnait, désespérée, un marchand de sucettes au square des Tilleuls.

 

Alyss

 

contraintes : 

  1. Il y a beaucoup de pigeons
  2. Il y a un vieux croûton
  3. Il y a un petit rat
  4. Il y a un manège
  5. Il y a une sucette en spirale
  6. Il y a une voiture conduite par une vache
  7. Il y a Indiana Jones
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Corbeaux fous sous bruineSun, 17 Jan 2010 22:23:00 +0100Sun, 17 Jan 2010 22:23:00 +0100http://milkmak.psykopat.cowblog.fr/corbeaux-fous-sous-bruine-2955802.htmlmilkmak.psykopatCorbeau fous sous bruine

ARRIVÉ ! ENFIN.
  Un sac à dos sur l’épaule droite, trois sacoches pendant sur la gauche, je regarde ma nouvelle ville, la ville de Léa. Le car m’a laissé planté là comme un con, chargé comme un bœuf, mais ça, je ne m’en rends pas compte, sur le moment. Il est 16 h 07, et je vais voir Léa.
  Dans ma main un bout de papier, signé d’une bouche de rouge à lèvres. Rouge sang. Sa couleur.
  Il y a beaucoup de gens, autour de moi, chargés comme des bœufs, plantés comme des cons. Et partout devant moi, il y a aussi des gens. Partout.

  « Tu passes le carfour », je lis, pensant que la faute d’orthographe est la plus mignonne du monde.
Puis, je comprends que c’est juste un jeu de mots, lorsque j’aperçois un minibus sur lequel on a peint un four.
Un vrai four, mais avec des roues et des essuie-glace.
  Je passe le carfour.

  « Tu continues tout droit, puis tu tournes à droite au panneau qui flèche l’opéra et le théâtre. » Elle est belle, son écriture. Ça me rappelle son joli visage. Je suis tellement bloqué dans ma vision de ses yeux que je manque de rater le panneau. J’ai été réveillé par un corbeau. Un corbeau volant sur le dos. Ébloui par mon amour, je me souviens d’avoir pensé. Ce n’est pas ça, mais je ne m’en rendais pas compte, à l’époque.
  Je passe devant l’opéra. Ou plutôt devant le derrière de l’opéra. Une chorale de petits monstres et leurs musiciens nounous attendent leur passage sur scène.
Même un dimanche, les pauvres !
  Je ne sais pas encore ce que c’est d’avoir des mômes, à ce moment de ma vie. Je suis encore jeune. Mais je suis surtout amoureux.

  « Passe devant l’"atelier" et tourne à gauche juste après. »
À la vue des guillemets autour de l’atelier, je ne sais pas à quoi je dois m’attendre. La coquine, elle veut me perdre !
  Mais non.
    Je passe devant un garage plein de céramistes et de peintres. Ça ressemble à un atelier, même si, aujourd’hui, il y a plutôt une expo photo.

  « Tu arrives sur une placette, Anna t’attendra. »
J’arrive sur la placette.
  La place.
    La grand place.
Je relis le papier. « placette ».
  Je me suis trompé ? Où ? Quand ?
Je regarde autour de moi.
Les vieux sur un banc, les gosses qui gueulent, des jeunes qui jouent aux boules, des platanes gigantesques, des réverbères et des pavés mouillés éclairés par leur éclat…
… un ronronnement à mes pieds…
Anna !
  Anna, c’est le chat de Léa. Il s’appelle comme ça parce qu’elle l’a trouvé un 19.9.91 à 21h12.
    Deux palindromes.
      Eh bien, Anna, je te suis.
Amène-moi à Léa.

Alyss


Contraintes :
1/ Vous êtes un bonhomme amoureux et pudique.
2/ Vous êtes dans une ville pleine de gens serrés.

3/ Il y a Anna.

4/ Il y a une grande place avec des gosses qui gueulent et des vieux assis, des mecs et des meufs qui jouent à la pétanque, et des platanes.

5/ Il y a des corbeaux qui volent sur le dos (pour ne pas voir toute cette misère).

6/ Il y a des céramistes, des peintres, des musiciens, une chorale d’enfants, un opéra, un théâtre, un atelier…

7/ Il y a un four… et des pavés luisant sous la bruine.

 
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Libellule Mi bémolSun, 17 Jan 2010 20:50:00 +0100Sun, 17 Jan 2010 20:50:00 +0100http://milkmak.psykopat.cowblog.fr/libellule-mi-bemol-2955763.htmlmilkmak.psykopat Libellule Mi bémol  

  Et là, juste là, à ce temps précis, tu as oublié.
    Tu as tout oublié.
  Déjà, tu étais venu en cours, sans tes notes.
    Soupir.
    Silence, même.
  La prof n’avait pas pipé mot.
    Et là.
      A ce moment là, ce temps là, tu as oublié. Tout oublié.
    Même jusqu’à ton nom.

   Forcément, tu ne te souviens pas.
  Tu ne te rappelles pas t’être laissé porter, au rythme des cors. Au rythme de ton corps.
  Pourtant, à tous tes concerts, quand on te rappelait pour un dernier rappel, tu savais que faire. Que jouer.
    Que faire de ton jouet préféré qui jusqu’à lors était un djembé.
Mais tu as oublié.
  Tu ne sais plus ce qu’est la musique. Tu ne sais plus ce qu’est la vie. La vie en musique, la musique étant la vie. 
  Tout ça à cause d’un contre – temps.
    Plusieurs, même.
Ayant perdu tes clés, les clés de tes serrures crochetées, tu n’as même pas su si Rémi était là.
  Pourtant il l’était, là, dos au sol.
    Mais tu ne l’as pas vu.
      Tu es donc descendu, dans la rue, sans faire attention au monde, changeant autour de toi.
  Tu n’as même pas vu les canons, balançant blanches, noires et rondes plutôt canons, qui chantaient en canon.
  Tu n’as pas entendu la cacophonie des manifestants en désaccord, qui souhaitaient contrer à temps les fausses notes des chefs orchestrant, de concert, la fin du monde.
  Le monde des muses.
  Les muses d’Ikal. 

  Mais tu ne sais plus qui est Ikal.
    Et moi aussi, j’oublie, dans le vacarme incessant des mélodies urbaines.
Tu as oublié, tout comme j’oublie, l’harmonie des crépitements d’un feu, dans une odeur de papier d’Arménie. D’harmonie.
  Tu as oublié les échos des cœurs, battant la chamade comme on bat un tambour.
    Et moi, j’oublie le pianotement des gouttes de pluie sur les vitres des fenêtres.
      Les fenêtres de nos âmes. 

  Tout ça, depuis que la musique est prohibée, mollement mais sûrement, pars les bémols de la société.

Alyss


Consigne :  Ecrire une société, un pays, une ville, un quartier, au choix, changé par la musique / Changer la société, le pays, etc, avec la musique.

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Celle que je ne suis pas...Sun, 17 Jan 2010 20:36:00 +0100Sun, 17 Jan 2010 20:36:00 +0100http://milkmak.psykopat.cowblog.fr/celle-que-je-ne-suis-pas-2955753.htmlmilkmak.psykopat> Retombée dedans ya pas longtemps.

A lire...


http://milkmak.psykopat.cowblog.fr/images/97825050034412.jpg
Celle que je ne suis pas
Vanyda

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"la Magie n'existe pas..."Tue, 02 Jun 2009 19:52:00 +0200Tue, 02 Jun 2009 19:52:00 +0200http://milkmak.psykopat.cowblog.fr/la-magie-n-existe-pas-2854858.htmlmilkmak.psykopatBon, je ne suis pas stupide, je sais que personne, ou presque, ne lira ce passage, cependant, si vous êtes un tout petit peu courageux, et que vous aimez la lecture, je vous conseille de consacrer quelques minutes, voire même moins, à cet article...
Voili voilou, je vous laisse choisir... :)


' James sourit.
  - Pug m'a donné un message. Il m'a dit que si jamais j'avais besoin de parler en son nom, je devrais répéter ce message.
  - Un message susceptible de me donner envie d'aller au port des Étoiles ? dit le petit homme en souriant. Il doit être vraiment extraordinaire.
  - Je suis persuadé qu'il savait, d'une façon ou d'une autre, que je vous rencontrerai, vous ou quelqu'un comme vous, quelqu'un qui serait capable d'apporter une vision nouvelle de la magie, mieux que quiconque au port des Étoiles. Il avait l'impression que c'était important et je crois que c'est pour ça qu'il m'a fait apprendre ces mots : la magie n'existe pas.
Nakor se mit à rire. Il semblait réellement amusé.
  - Pug le magicien a dit ça ?
  - Oui.
  - Alors, répondit Nakor, il est très intelligent pour un magicien.
  - Vous irez au port des Étoile ?
Nakor hocha la tête.
  - Oui. Je pense que vous avez raison. Pug voulait que j'y aille et savait ce que vous auriez besoin de me dire pour me donner envie d'y aller.
Durant tout ce temps, Gamina avait chevauché en silence aux côtés de son mari. Elle prit enfin la parole.
  - Mon père avait un certain don de préscience. Je pense qu'il avait le sentiments que si on les laissait livrés à eux - même, les magiciens de' l'académie s'isoleraient et se replieraient sur eux - même.
  - Les magiciens aiment les grottes, approuva Nakor.
  - Vous pourriez me faire une faveur ? demanda James.
  - Laquelle ?
  - Dites - moi ce que Pug veut dire par la « magie n'existe pas » ?
Nakor réfléchit, le visage plissé en signe de concentration.
  - Arrêtons - nous, proposa - t - il.
James, Gamina et Nakor firent quitter la route à leurs chevaux, et  s'arrêtèrent sur le bas côté, juste à la limite de la cité. Nakor plongea la main dans son sac à dos et en sortit trois oranges.
  - Vous savez jongler ?
  - Un peu, oui, répondit James.
Nakor lança les trois oranges.
  - Montrez - moi.
James, dont la dextérité avait quelque chose de surnaturel, attrapa les trois oranges, les lança dans les airs et commença rapidement à jongler tout en obligeantsa monture à rester tranquille, ce qui n'était pas un mince exploit.
  - Pouvez vous le faire les yeux fermés ? demanda Nakor.
James essaya d'adopter un rythme aussi régulier que possible et ferma les yeux. Il dut se forcer à ne pas les rouvrir et pourtant, à chaque instant, il avait l'impression que la prochaine orange n'allait pas retomber dans la paume de sa main.
  - Maintenant, faites - le d'une seule main.
James ouvrit les yeux et les trois oranges tombèrent par terre.
  - Pardon ?
  - Je vous ai demandé de jongler avec une seule main.
  - Pourquoi ?
  - C'est une astuce, vous ne comprenez pas ?
  - Je ne suis pas sûr, répondit James.
  - Le jonglage, c'est juste un tour de main. ce n'est pas de la magie. mais si vous ne savez pas comment le faire, ça ressemble à de la magie. c'est pour ça que les gens jettent des pièces aux jongleurs dans les foires. Quand vous saurez jongler d'une seule main, vous aurez appris quelque chose. (Il enfonça ses talons dans les flancs de sa monture.) Et quand vous saurez le faire sans les mains, vous comprendrez ce que Pug voulait dire.'
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SymboleFri, 06 Mar 2009 21:39:00 +0100Fri, 06 Mar 2009 21:39:00 +0100http://milkmak.psykopat.cowblog.fr/symbole-2804192.htmlmilkmak.psykopathttp://milkmak.psykopat.cowblog.fr/images/5024LecercledeZenAffiches.jpg « Le symbole indien par excellence est le cercle. La nature veut la rondeur des choses. Les corps des humains et des animaux n’ont pas d’angles. En ce qui concerne les Indiens, le cercle est le symbole des hommes et des femmes rassemblés autour du feu de camp, parents, amis réunis en paix pendant que le calumet passe de main en main. Le camp dans lequel chaque tipi avait sa place forme un cercle. Le tipi est le cercle où l’on s’assoit en cercle. La nation est seulement une partie de l’univers, en lui-même circulaire et fait de la terre qui est ronde, du soleil qui est rond, des étoiles qui sont rondes, et la lune, l’arc-en-ciel, l’horizon sont aussi des cercles insérés dans des cercles insérés dans des cercles sans commencement ni fin.

 

 


Le symbole de l’homme blanc est le cadre. Le cadre de sa maison, des buildings où sont des bureaux, avec des murs de séparation. Partout des angles et des rectangles. La porte qui interdit l’entrée aux étrangers, le dollar en billet de banque, la prison. Les rectangles, ses angles, un cadre. De même pour les gadgets de l’homme blanc – boites, boites et encore boites – téléviseurs, radios, machines à laver, ordinateurs, automobiles. Toutes ces boites ont des coins, des angles abrupts – des arêtes dans le temps, le temps de l’homme blanc, ses rendez-vous, le temps de ses pendules, ses heures de pointe – c’est ce que les coins signifient à mes yeux. Vous êtes devenus les prisonniers de toutes ces boites. »

 

 


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